Nurlu; Le blog de jacques

Je vous soumets aujourd'hui cette photo déjà ancienne.

La scène se passe sur la place du village, les personnes présentes sont face au monument aux morts.

Je ne connais pas l'année de cette prise de vue, une chose est sûre, c'était à la belle saison, peut-être en Mai ou en Juillet.

Alors peut-être que parmi les anciens des souvenirs leur reviendront en mémoire, déjà certaines personnes sont identifiées.

l'appel au souvenir est lancé.

Bonne semaine à tous.

En ce jour d'ouverture de chasse.. 

Une pensée pour les anciens, chasseurs eux aussi, à cette époque c'était bien souvent un plus dans la marmite.

C'était aussi le temps où le gibier était beaucoup plus abondant que maintenant, même s'il n'était pas en excès, il y avait du lièvre, du faisan et de la perdrix ...

C'était le temps où le coup de fusil tiré était très souvent fatal au gibier, les cartouches étaient chères.

C'était le temps où les chasseurs sortaient du village à pied et battaient tout leur territoire ce faisant, ça faisait un excellent exercice physique bien sûr, mais à cette époque encore les hommes avaient l'habitude et pour eux c'était normal.

C'était le temps où les hommes savaient observer, connaissaient la nature, la flore et la faune pour bon nombre d'entre eux, parce qu'ils vivaient au contact d'elle-même, qu'ils en faisaient partie aussi; Ils le savaient..

Maintenant, c'est le temps des fusils à répétition, des déplacements en voiture, des téléphones portables qu'on utilise pour tuer plus encore(??), de l'agriculture intensive et des remembrements etc...

Si les anciens revenaient, se retrouveraient ils ?

Où bien penseraient ils:

Et le gibier dans tout ça, où est-il ?

Qui se souvient d'eux ?

De gauche à droite:

Raoul GUILLEMONT et son chien Pirame, Régis CAZE, Arnoud CAPELLE ( dit ch'nounou), André GUILLEMONT.

 Cette photo date de 1962, outre le fait qu'elle représente un attelage de chevaux et d'une faucheuse lieuse

Elle est aussi porteuse de souvenirs.

Il y avait trois chevaux, j'ai deux noms à vous proposer: Bijou et Marguerite, le troisième surgira peut-être des mémoires... Et Bayard donc pour le dernier, merci  à Claudette.

Le conducteur d'attelage s'appelait Simon RIGAUX, il travaillait à la ferme de la famille HOCQUET située dans le village.

Simon aux dires de certains était un remarquable conducteur d'attelage, il faisait ce qu'il voulait avec ses chevaux; Et pour cela, il fallait aimer ses chevaux et aimer son travail, sinon rien n'était possible. Simon a travaillé dans cette ferme jusqu'en 1965, par la suite il rejoint la cotonnière à Moislains où il  travailla à la teinturerie jusqu'à sa retraite.

Pour l'avoir quelque peu connu à cette époque,  je garde de lui le souvenir d'un homme courageux, toujours disposé à donner, toujours volontaire, ne refusant jamais l'effort, ne se plaignant jamais.

Etait-ce parce qu'il avait été élevé ainsi, allant à l'école de la vie où la rudesse était enseignée à cette époque, je le pense. Parce que du travail, il savait que dépendait son gagne pain.

J'ai le souvenir d'un homme toujours correct, conciliant et aussi paternaliste au demeurant vis à vis de nous , plus jeunes que lui.

Je vous le présente aujourd'hui, cela me fait plaisir et si je puis le faire c'est grâce à Charles, un de ses enfants qui m'a prêté cette photo; je le remercie vivement.