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Je crée ce blog avant tout pour faire connaitre notre village, ce qui s'y passe aux alentours aussi,le raconter au fil du temps, afin de constituer une mémoire pour ceux qui le connaissent de près ou de loin. Que chacun se souvienne, y puise ce qu'il cherche ou tout simplement participe à l'enrichissement de ce site.

Les endives; On(tire) récolte une couche...

 

 Une fois la mise en couche terminée, celle-ci était entourée par un encadrement en bois, recouverte de paille puis par des tôles afin de préserver les racines du froid et de la pluie.

 Ensuite venait le temps de la chauffe, un cadre (ça s'appelait comme ça) enterré dans la couche était relié à une chaudière qui se trouvait bien sûr à l'extérieur de la couche. Cette dernière fonctionnait au charbon, c'était de conception simple mais efficace. Il fallait ravitailler souvent, environ toutes les trois heures, ceci jour et nuit.

De la bonne conduite de cette opération dépendait aussi le résultat final. Il suffisait que la température ne soit pas constante à l'intérieur de la couche pour perdre plusieurs jours.

En général, lorsque tout se passait bien, cela durait 21 jours. Et lorsque les endives étaient à maturité, la couche était (tirée), c'est-à dire récoltée.

En début et fin de campagne, on pourrait dire que c'était assez agréable, il ne faisait pas froid, tout allait pour le mieux. Hormis là encore une position à genoux ou penchée en avant qui rendait cette tâche pénible.

 

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Ces photos sont assez parlantes n'est-ce pas.

Imaginez lorsqu'il pleuvait, lorsqu'il gelait, qu'il neigeait. Sous le vent et le froid des jours entiers.

Entre la mise en couche qui débutait souvent bien avant six heures du matin, je me souviens avoir vu de la lumière sur des chantiers avant cinq heures, pâle lueur d'une ampoule qui ne dépassait pas 60 watts, juste de quoi éclairer, pas plus. Des ombres fantomatiques qui s'affairaient à tout va.

Qui mettait en couche, qui en tirait une autre, préparant ainsi une journée de travail. Sortir les endives à la brouette chargée de plusieurs caisses devenait harassant lorsqu'il fallait le faire dans la boue. Mais c'était comme ça.

Bien sûr, chez les endiviers équipés de tracteur et autre matériel, l'organisation était plus facile. Cela aidait les hommes et les femmes aussi, ne les oublions pas.

 

Ces photos datent de l'année 1951.

Alors pour celles et ceux du cru qui reconnnaissent des personnes sur ces photos, je leur laisse le soin de se manifester à leur tour.

 

Sur la première photo:

De droite à gauche, Mr CAPELLE Armand, Alfred CAPELLE, Christian CAZE.

 

Sur la seconde photo: 

De droite à gauche, Mr CAPELLE Armand, au centre Pierre PATUREL (dit Gabriel), Christian CAZE.

 

 

 

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J
<br /> la personne à la cigarette c'est ch'nounou, Mr CAPEL, (je ne me souviens plus de son prenom). C etait le boulanger de NURLU il habitait la deuxieme maison à gauche en partant de la place et en<br /> allant vers le monument DESNOS;<br /> j'ai connu Réjanne CAPEL, sa fille et Jean CAPEL son fils. Je ne reconnais pas les autres personnes<br /> merci Jacques et à plus<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci pour cette précision JR, je te remercie pour cette information. et vais transmettre ça à sa place.<br /> <br /> <br /> Merci et bonne soirée.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Bonjour Jacques<br /> Mon grand-père maternel était natif de Vignacourt ,il a passé son certicicat d'études à 11 ans et ensuite il a travaillé chose normal à l'époque ,il m'a raconté qu'il partait à pied à St Pierre à<br /> gouy faire du mortier pour des briques et celà pieds nus .Evidement ça m'a frappé ,moi petite fille à l'abri de tout ,je chercherai les dates car pour l'instant il est tard (1h40)oui je suis un<br /> oiseau de nuit,mon grand-père ayant fait la guerre 14/18 ne se plaignait jamais et ne parlait jamais se ce qu'il avait enduré , c'est longtemps après ayant lu Genevois , Duhamel,Cendrars,les<br /> lettres de poilus ,que j'ai mesuré sa jeunesse dans la tourmante ,si j'aime la nature c'est grace à lui , si je sais différencier un pinson d'un chardonneret c'est lui, patience et bonté ,avec un<br /> prénom peu courant :Octave , un vrai grand-père .Je ne sais pas si celà va suffire à éclairer ta lanterne , c'est assez mince ..<br /> Bises .<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Bonjour Françoise.<br /> <br /> <br /> Tu me fais un joli cadeau que ce paquet de souvenirs. C'est formidable même que de partager cela et de le faire découvrir aux autres. Un aspect méconnu sur ce travail qui ne doit absolument pas<br /> tomber dans l'oubli.<br /> <br /> <br /> Merci beaucoup.<br /> <br /> <br /> Bises.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> Bonjour Jacques ,<br /> Quel travail de titan , maintenant tout se fait à l'abri et en hauteur , j'ai écouté des reportages sur "france bleue picardie' les endiviers se diversifient en créations et en recettes ,nous<br /> sommes avec le nord les premiers producteurs .Je pense à mon grand-père qui lui partait faire des briques et piétinait de la glaise dans le froid ...loin de chez lui ,tous travaillait dur sans rien<br /> direpour gagner un bout de pain.<br /> Le soleil est au rdv ,je te souhaite une bonne journée , bises .(les fleurs sont au jardin des lantes)<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Il est vrai que ceux qui travaillaient à celà peinaient beaucoup, pour pas grand chose c'est sûr. Je parle des travailleurs bien sûr. En parler aujourd'hui est une reconnaissance que je leur<br /> offre, afin que chacun sache au mieux.<br /> <br /> <br /> Pour ton grand père, si tu pouvais développer un peu sur ce thème, ce serait très bien aussi. J'aimerais en savoir plus.<br /> <br /> <br /> Belle soirée et grosses bises.<br /> <br /> <br /> Jacques<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Merci pour toutes ces explications :)<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> De rien, si ça permet à quelques uns de mieux comprendre, c'est gagné.<br /> <br /> <br /> Bises.<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Je ne reconnais hélas personne, tant pis. Toujours aussi passionnant à découvrir ton feuilleton. La deuxième image me fait sourire, à cause de la clope au bec, aujourd'hui on oblige à effacer les<br /> cigarettes sur les photos, chez toi, ça reste encore authentique. Ils n'avaient pas trop d'heures de sommeil, ces braves gens. Bon aprèm Jacques, bises gris souris, bea<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Eh oui, la clope au bec c'est sûr. En ce temps là, pas d'interdit. ça et le petit canon, presque une obligation. .<br /> <br /> <br /> Belle soirée à toi Béa. Bises.<br /> <br /> <br /> <br />