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Je crée ce blog avant tout pour faire connaitre notre village, ce qui s'y passe aux alentours aussi,le raconter au fil du temps, afin de constituer une mémoire pour ceux qui le connaissent de près ou de loin. Que chacun se souvienne, y puise ce qu'il cherche ou tout simplement participe à l'enrichissement de ce site.

Les endives à Nurlu, Ils fûrent des pionniers.

La première partie est un copier-coller d'un site dont vous trouverez l'adresse ci-dessous. Je ne saurais dire mieux, ni davantage que ce qui est déjà écrit, c'est donc pour cela que j'ai choisi cette option. La seconde partie comporte des photos de Nurlusiens au travail. Et d'appréciations plus personnelles.


http://a.gouge.free.fr/bohain%20photos/souvenirs/culture%20des%20endives.htm



LA CULTURE DES ENDIVES
                                 
                                                                                         
   
La France est le premier producteur mondial d’endives, les régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie assurant à elles seules 80 % de la production nationale. Il s’agit donc bien d’une spécialité régionale. Le nom de ce légume varie selon les régions : la majorité des français l’appellent endive, les habitants du Nord de la France et les Belges francophones disent chicon, les Flamands witloof. Les encyclopédies définissent l’endive comme un bourgeon hypertrophié et compact de la chicorée, obtenu par forçage à l’obscurité. La suite va vous dévoiler le sens de ces termes un peu barbares et vous éclairer sur la culture, très technique, de ce légume.
                     
    Un peu d’histoire La petite histoire veut que l’endive telle que nous la connaissons aujourd’hui a été découverte par hasard au début du 19ème siècle par un agriculteur de Schaerbeek (région de Bruxelles), Jan Lammers qui, ayant laissé pendant plusieurs semaines dans sa cave des racines de chicorée recouvertes de terre, a découvert que des feuilles blanches et compactes, parfaitement comestibles, avaient poussé.                          
                                     

Un des derniers producteurs de la région exploitant encore des couches chauffées par des chaudières à charbon.
                       
     
L’endive, ou plutôt le chicon était né ! Bréziers, jardinier chef de la Société d’Horticulture Belge, mis au courant de cette découverte, a étudié ce phénomène au Jardin Botanique de Bruxelles et, en 1846, a défini les bases du forçage des endives. L’endive est restée longtemps une spécialité belge (on disait endive ou chicon de Bruxelles), le secret du forçage étant particulièrement bien gardé. La légende prétend que le terme endive utilisé en France a été inventé à la fin du 19ème siècle par un vendeur parisien de chicons de Bruxelles qui ne se rappelait plus le nom du légume présenté sur son étal ! Il a fallu attendre 1920 pour que les agriculteurs français du Nord de la France se lancent dans cette culture.
                         
 
Les deux étapes de la culture de l’endive La première étape est simplement la pousse en pleins champs de la chicorée. Le semis se fait au mois de mai et l’arrachage au mois de novembre. Intervient alors l’étape du forçage mise au point par Bréziers : cette opération consiste à repiquer les racines de chicorée (aussi appelées carottes) dont on a coupé les feuilles vertes à 4 ou 5 centimètres du collet, et de faire pousser l’endive dans l’obscurité pour obtenir des feuilles blanches, en ayant pris soin de serrer au maximum les racines les unes contre les autres pour avoir un légume le plus compact possible et lui donner sa forme caractéristique. Depuis plus d’un siècle et demi d’existence, la culture de l’endive a beaucoup évolué. La culture en pleins champs de la chicorée s’est évidemment mécanisée, bras humains et chevaux ayant été remplacés par des machines et des tracteurs, mais le principe reste immuable. L’étape du forçage a par contre subi des évolutions considérables : d’une production artisanale pendant les mois d’hiver on est passé à une production industrielle pendant pratiquement toute l’année. 


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Les photos ci-dessous représentent des personnes de Nurlu, il s'agit là de la première étape après le semis, dénommée le démariage, c'est-à dire, ôter les doubles qu'il pouvait y avoir, cela se pratiquait à l'aide d'une petite binette. Cette tâche était longue et fastidieuse car il fallait être baissé tout le temps et nombre de personnes se rappellent encore des affreuses douleurs des débuts de campagne. En plus, comme la nature n'attend pas quand son heure est venue, il fallait être très présent aux champs pour terminer cette opération dans les plus brefs délais. Alors partir de bonne heure, parfois pour certains au lever du jour dans la fraicheur matinale, sous le vent aussi qui gelait les membres. Ensuite aux heures les plus chaudes de la journée, supporter le soleil qui vous brulait le dos et cuisait la cervelle. Des journées entières à travailler au milieu des champs, ne pas perdre de temps, car il suffisait parfois de plusieurs jours de pluie pour se retrouver dans une position délicate et le temps perdu ne se  rattrape jamais.
C'était une période malgré tout où les gens se retrouvaient de bon coeur aux champs, car c'était une autre saison qui commençait pour eux, elle donnait du travail à de nombreuses personnes, beaucoup de femmes d'ailleurs participaient à ces travaux, aidant leur mari, et bien sûr des enfants accompagnaient, apprenant ainsi le travail.
C'était une période qui apportait aussi d'un autre côté un peu plus d'argent aux familles et dans la majorité des cas, c'était plus que nécessaire car les salaires étaient bien loin d'être suffisants pour subvenir aux besoins des ménages.
Et ici comme ailleurs, durant cette campagne aux champs, les personnes participant à ces travaux auraient pu rivaliser sans problèmes avec les plus grands bronzés des bords de mer, tant d'heures passées ainsi, leur peau était brulée si fort qu'on aurait jamais cru que c'étaient des gens du Nord.

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Certains bien sûr reconnaitront, se reconnaitront, et je leur laisse le soin de se présenter s'ils le veulent bien. Au fil des pages que je vais consacrer à ce sujet, nous les retrouveront et j'espère bien que d'autres viendront  les rejoindre, apportant de cette manière plus de consistance à ce sujet qui vaut bien qu'on s'y intéresse.
 

 

 

 

 

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B
<br /> et oui la periode des endives c'etait tres dur dur<br /> j'y aie bien travaillé et jeunes !<br /> quand j'etais a l'ecole je revenais a la recréation<br /> surveiller la chaudière !!<br /> tout ceci est passé<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Eh oui, ces fameuses chaudières, tout un travail, et il fallait y aller souvent par tous les temps, c'était pas marrant.<br /> <br /> <br /> Et ça fumait dur il y a des moments, que de souvenirs n'est-ce pas.<br /> <br /> <br /> Merci de la visite et de commentaire laissé. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> J'aime bien cette perle du Nord...c'est frais et croquant...encore meilleure quand elle est cultivée traditionnellement(bio si possible. Je l'aime pas trop grosse...<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> L'endive, toute une histoire...<br /> <br /> <br /> Si tu peux en trouver de la Bio, n'hésite surtout pas, si tu peux en trouver cultivée en pleine terre comme avant, saute dessus, même si elle est plus chère et lorsque tu la mangeras, tu feras<br /> honneur au travail de toutes ces personnes.<br /> <br /> <br /> Merci de ta visite Michel.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Bonjour Jacques , que de souvenirs évoquent ce document sur les endives , nous étions 3 gdes familles à Nurlu qui nous aidions au moment d'arrachage les enfants (dont je faisais partie<br /> )participaient et je me rappelle avoir eu bien froid , mais c'était normal pour que les parents aient une vie un peu meilleur et nous élever correctement, je me souviens des familles Guette et<br /> Lefebvre, il y avait une vrai solidarité entre ces familles, les temps ont bien changés!!!!je pense que toutes les personnes qui te liront vont se rappeler de cette époque merci encore à toi<br /> ,<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Claudette, tu viens à ton tour apporter un témoignage très élogieux aussi envers ces familles qui ont tant donné.<br /> <br /> <br /> Il est vrai que c'était une période difficile, mais c'était partout pareil, enfin chez les petites gens comme on dirait maintenant et personne ne se plaignait vraiment. C'était la vie..<br /> J'écris aujourd'hui sur ce thème, afin que chacun comprenne mieux ce qu'il en était. J'écris aujourd'hui, pour le souvenir, pour le respect de vous tous.<br /> <br /> <br /> Du fond du coeur Merci Claudette.<br /> <br /> <br /> <br />
K
<br /> Jacques, tu viens de faire un très beau reportage complet et surtout un bel hommage à ces travailleurs!<br /> Je ne les envie pas du tout: rien qu'à les voir ainsi courbés, j'ai mal au dos pour eux.<br /> Tu sembles être quelqu'un de très généreux. Merci à toi, pour eux.<br /> Très belle journée et bises<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Faire revivre ou faire connaitre ce travail à cette époque est pour moi avant tout une marque de reconnaissance envers les personnes qui ont oeuvré péniblement durant des années pour cette<br /> (spécialité). Bien sûr, ce sont les travailleurs que je mets en avant, car ce sont eux qui ont le plus grand mérite.<br /> <br /> <br /> Je leur dois bien cela.<br /> <br /> <br /> Je te remercie de ton joli commentaire Karin, ça me fait chaud au coeur.<br /> <br /> <br /> Bises  sous le vent.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Bonjour Jacques,<br /> comme le dit Patrice grand merci à toi de faire revivre ces moments d'un vécu.<br /> Sur l'endive ou autres noms donnés à celle ci, bien des souvenirs à raconter....son déveppement était important à Nurlu. Les images me reviennent à l'esprit,j'étais gamin à l'époque mais les<br /> visages et les gestes sont là, de sa culture à sa vente que d'étapes à la réalisation d'une belle endive à qui tous les soins étaient apportés avant son départ aux Halles à Paris. La récolte des<br /> carottes était pénible tout comme sa mise en couche faite à la main, la chauffe qui demandait une grande surveillence, la récolte qui demandait les soins pour ne pas abimer le feuilles, son<br /> nettoyage où la communauté des femmes se regroupait en grande famille les discusions allez bon train.... les cageots étaient soignements préparés ...il en dépendait de son prix très<br /> variable.....bref difficile d'exprimer aujourd'hui tant d'émotions sur toutes les personnes qui ont vécu cette époque où nos parents amélioraient le quotidien avec ce travail.<br /> à bientôt Jacques et merci de ces retours au village<br /> Michel L<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci Michel.<br /> <br /> <br /> Plus qu'un commentaire, c'est un témoignage que tu écris, la reconnaissance d'une époque, du travail des gens. Et tu résumes cela en quelques mots. Je les comprends bien, nous avons connu<br /> les mêmes choses en quelque sorte.<br /> <br /> <br /> Et si je t'apporte quelques émotion, j'en suis ravi, le coeur parle et ça fait du bien.<br /> <br /> <br /> Merci encore Michel.<br /> <br /> <br /> Bonne fin de journée, ici nous sommes sous le vent.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Toujours ta superbe manière de mettre en avant le plat pays qui est le tien. Comme tu sembles l'aimer. En tout cas moi, ça me fait chaud au coeur ! Et en plus, j'adore les endives, un vrai régal.<br /> Très bonne journée Jacques, aujourd'hui les bises ensoleillées de te les fais très grosses, parce que ça ne vas pas durer (le soleil) @+ bea<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Et toi Béa, tu remplis mon coeur de chaleur aussi, tes mots sont bons, bon comme tu dois l'être aussi. Merci pour ce que tu me dis.<br /> <br /> <br /> Bien sûr, j'aime mon pays, mais c'est aussi parce que je veux parler aussi des gens qui vivent ici, d'une époque où la vie n'était pas la même que maintenant, beaucoup plus dure certes, mais<br /> d'une profondeur qui n'existe plus vraiment aujourd'hui. Certes, c'était la même chose ailleurs, je le sais.<br /> <br /> <br /> Il y a tant de choses à dire, afin que cela ne soit perdu, laisser une trace pour le futur, c'est aussi une marque de reconnaissance vis à vis de nos anciens.<br /> <br /> <br /> Très bonne journée Béa. Bises venteuses.<br /> <br /> <br /> Jacques <br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Je voudrais tout d'abord te remercier Jacques pour ce magnifique boulot ue tu fais.cela me fait énormément plaisir et me rend un peu ému,de revoir ces photos ,mais ce sont de bon moment malgrés la<br /> fatigue et le mal de dos ,que se soit par beau et mauvais temps été comme hiver semaine week-end et jours fériés et mon pére usine entre deux .mais je voudrais dire un grand merci à mes parents car<br /> grace à eux , moi et mes fréres avons pu faire les études que nous voulions et n'avons jamais manqué de rien et cela grace au endives qui à ce moment là ce vendaient encore bien et au courage de<br /> mon pére et ma mére.Encore merci à toi jacques<br /> Ps:sans oublier les personnes qui sont sur les photos ,une pensée pour uex<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Patrice.<br /> <br /> <br /> Merci non pas pour ce commentaire, plutôt merci pour ce témoignage que tu apportes.<br /> <br /> <br /> Il est beau parce qu'il est la traduction d'une partie de ce que tu as vécu, entre autre avec tes parents. Leur rendre hommage de cette façon est très honorable.<br /> <br /> <br /> Merci pour cette généreuse contribution.<br /> <br /> <br /> Au plaisir..<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> bin tu vois.....j'en ai mangé hier soir ! mais pas du ch'nord....de par chez moi....une petite productrice Bio....<br /> <br /> bonne journée Jacques<br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Si en plus, elles sont bio, comme avant, un vrai régal.<br /> <br /> <br /> Chose rare, ne t'en prives pas, surtout.<br /> <br /> <br /> Merci de ta visite Michel.<br /> <br /> <br /> <br />