Je crée ce blog avant tout pour faire connaitre notre village, ce qui s'y passe aux alentours aussi,le raconter au fil du temps, afin de constituer une mémoire pour ceux qui le connaissent de près ou de loin. Que chacun se souvienne, y puise ce qu'il cherche ou tout simplement participe à l'enrichissement de ce site.
Pour les lecteurs d'aujourd'hui, il sera nécessaire de se reporter à l'article que j'avais écrit il y a un peu plus d'un an et surtout de le lire.
Une dizaine de minutes de lecture pour mieux comprendre.
Vous reporter au lien ci-dessous :
Suite à son édition, il y a eu des commentaires et j'ai reçu aussi beaucoup de mails, des mails chargés de souvenirs pour celles et ceux qui avaient pû le connaitre lui et sa famille, des mails pleins d'émotion aussi ressentie, des mots simples, des mots forts aussi.
J'ai pû mesurer combien Georges avait laissé chez toutes ces personnes une vraie marque.
Pour compléter un peu l'article d'alors, je vous propose celui-ci, d'une personne l'ayant connu aussi.
Ce billet m'a beaucoup ému ... La description de la carriole, avec Georges et Marcel qui la poussée ou la tirée suivant le profil qu'ils devaient affronté ... Mais dans cette famille, je me souviens il y avait aussi Roland, un garçon que l'on appelé " Plouploum"!!!! je nev garanti pas l'orthographe. Il déambulait dans le village, sa démarche était assez mécanique, je me rappelle qu'au printemps, il se promenait dans le village un couteau à la main, il ceuillait des pissenlits avec un sac en jute, jeté sur l'épaule,ou il les mettait. Il y avait aussi deux filles donc je me rapelle pas les prénoms, la plus jeune étai t comme l'on dit aujourd'hui un peu retardée, la plus âgée, elle s'était mariée, elle était revenue une fois au village, dans une "DS ou une ID" voiture citroen jugée en avance techniquement à l'époque. Cette visite avait créer l'évènement .....
Revenir au présent, expliquer un peu cette suite.
C'est presque par hasard dirais-je, qu'un après midi à la sortie de la messe d'enterrement d'une personne du village, une femme me rejoint et après quelques mots échangés me dit:
< J'ai lu l'article sur Georges et ça m'a fait quelque chose.. >
Georges bien sûr elle le connaissait, plus que moi sans doute, puisque native et habitante du village. Alors l'échange se fit, spontané, vrai, et puis ces mots encore..
< J'ai des photos de georges, si vous les voulez je vous les prête.. >
C'est comme un sursaut, c'est un vrai cadeau, je suis sûr que mon coeur s'accélère tellement cette nouvelle me réjouit, moi qui avait ce grand regret de n'avoir jamais osé le prendre en photo.
D'un coup je me sens envahi par une grande émotion, une photo, rien qu'une..je n'en ai besoin qu'une.
Alors, je me suis rendu chez cette femme qui habite pas très loin de chez moi et puis bien sûr nous avons parlé de Georges, je savais déjà qu'elle lui venait en aide bien avant moi, qu'elle s'en occupait mais je ne savais pas tout.
Les souvenirs reviennent, les mots s'enchainent.. < Georges me dit-elle, je lui coupais les cheveux quand ils étaient trop longs, il fallait bien sûr lui laver la tête.. une fois par an je lui achetais des bottes et pas n'importe lesquelles, des -Aigle- et je lui trouvais des vêtements aussi, parfois il fallait batailler avec afin de lui faire porter.
Et puis aussi lui donner quelque nourriture qui l'aidera bien souvent à calmer sa faim. Parfois me dit-elle, il vient frapper à la porte le soir quand il n'est pas très bien.
Un soir alors que le froid était particulièrement vif, il est entré et je l'ai fait manger, je ne pouvais le laisser repartir ainsi, alors je lui ai laissé le canapé et il s'est endormi, j'avais des châtons à la maison et ils sont allés sur lui se nicher, j'aurais dû les prendre en photos.
L'été, il venait et je lui faisais prendre un bain de pieds et couper ses ongles, ce n'était pas toujours évident d'arriver à mes fins, il avait du caractère Georges.
Souvent, j'ai partagé mes repas avec lui, assis à ma table, c'était ainsi pour moi mais ça ne plaisait pas à mon compagnon, mais je le faisais quand même. >
Parler, échanger nos souvenirs, assembler nos émotions, ce soir là combien de fois ai-je ressenti la vraie présence de cette femme, son engagement, et ses sentiments envers Georges. J'ai perçu en ces instants la vérité, sa vérité, et mesuré combien son coeur pouvait être grand.
Georges, je vous le présente:
Je dois ces photos à son amie aussi, qui a sû l'aider, qui a sû l'aimer
Et que je remercie du fond du coeur Brigitte MOÏSE
Georges, ce n'était pas rien
C'était mon copain
Georges, je vous le dit
C'était vraiment quelqu'un.
Et j'ose penser que pour lui
Nous étions ses amis.