Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 03:28

 Photos prises le 14 Avril 2010.

Rencontre avec un petit producteur d'endives de pleine terre, eh oui, il en reste encore quelques uns, très peu en fait, mais ceux là comptent pour beaucoup dans l'esprit et le coeur des gens qui ont connu cette époque dans ce qu'elle avait de travaux laborieux.

 

Travail presque à l'ancienne, à l'air libre, au gré des saisons et des conditions atmosphériques. Des conditions de travail certes un peu améliorées, le tracteur est présent sur le chantier pour ramener les caisses, le chauffage de la couche est électrique maintenant, donc plus de contraintes nocturnes et le progrès s'arrête là.

 

DSCN0277

 

 Nous le voyons -casser- à genoux.

 

DSCN0279

 

 Nous aperçevons au ras de terre les gaines électriques servant au chauffage; Pour moi, la bâche a été relevée quelques instants.

 

DSCN0278

 

 Des endives en caisse prêtes à être épluchées.

 

DSCN0281

 

 Je ne puis résister à faire cette photo, je la trouve belle, et je ne puis m'empêcher cette comparaison; De l'or végétal.

 

DSCN0283

 

Vite, il faut refermer, rabaisser la bâche car les endives n'aiment pas la lumière ,elles verdissent.

Nous voyons sur cette photo, les tôles recouvertes de paille, elle même recouverte d'une bâche noire et encore une épaisseur de paille pour parfaire l'isolation durant la chauffe.

Au fur et à mesure de l'avancement dans la couche, une tôle est enlevée bien sûr

En cas d'intempéries, un abri mobile est placé au dessus  des hommes pour se protéger, il peut s'agir de tôles de grande dimension et qui sont courbées  en demi cercle ou de tout autre genre d'abri.

 

Quelques instants échangés pour mieux vous faire découvrir, (pour les personnes qui ne connaissent pas ce travail bien sûr) cet aspect des choses.

 

Et le côté humain aussi:

<Je travaille comme avant, je mets en couche à l'ancienne, chaque racine est placée à la main.

<Je ne recherche pas la productivité, mais j'accorde beaucoup d'importance à la qualité et ça ce sont des vraies endives, regardez moi ça, poussées dans la terre, nourries par la terre;  Pas le même goût. Du vrai!   > me dira t'il.

Et les gens du cru, comme on dit, ne s'y trompent pas, beaucoup recherchent l'authentique.

Malheureusement la campagne touche à sa fin et dans peu de temps il nous faudra attendre l'automne pour le retrouver.

 

Je remercie donc Monsieur PUCHE Jean Louis, Hameau de la Vacquerie

 59231 VILLERS PLOUICH . TEL: 06/85/96/89/05

de m'avoir reçu avec tant de gentillesse et permis ce petit reportage.

 

Ceci pour répondre aux demandes de visiteurs de ce blog qui me contactent pour avoir les coordonnées.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 avril 2010 6 10 /04 /avril /2010 00:27

 

 Une fois les endives sorties de couche, il fallait les éplucher. Bien souvent cette ultime tâche était réalisée par des femmes. Dans un local, bien au chaud, elles se réunissaient pour ce travail, des journées entières à préparer des cageots de bois, dans lequel des feuilles de papier bleu était disposé pour protéger les précieuses  endives qui partiraient ensuite vers Paris en premier lieu. Maintenant nous connaissons les colis en carton.

 

L'atmosphère y était plus chaleureuse, plus détendue aussi mais pas moins travailleuse pour cela. Il fallait les éplucher et ça ne se faisait pas tout seul.

Chaque endive passait ainsi dans les mains d'une éplucheuse, qui enlevait des feuilles sales pour en finalité  la déposer dans le cageot ou colis. C'était de cette manière un gage de qualité indéniable.

 

img017

 

 

DSCN0082 

 

Cette photo a été prise il y a moins de quinze jours chez un endivier qui travaille encore de cette façon, à petite échelle bien sûr.

Mais la qualité est au rendez vous et les clients  de ce petit producteur ne s'y trompent pas.

 

 A gauche: Marie SALATA, Germaine CAZE, X

Partager cet article
Repost0
9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 10:17

 

 Voici des photos plus récentes certes mais qui datent quand même de plus de 15 ans.

On remarque ici l'évolution, le cadre en bois n'existe plus, remplacé par de larges tôles en demi lune. Elle même recouverte d'une bâche en plastique, puis de paille qui sert d'isolant.

 

img013

 

 

img014

 

 Jolie photo n'est-ce pas. On en mangerait!

 

img015

 

 

img016

 

 

img018

 

Les jeunes aident aussi aux travaux, aidant les parents dès qu'ils le pouvaient. Et c'était normal pour tout le monde.

Ici, une famille de petits exploitants agricoles, pour faire vivre la famille, les endives s'avéraient être une rentrée d'argent plus que nécessaire. Alors chacun participait à sa manière, conscient de l'enjeu. La main d'oeuvre était donc avant tout familiale bien sûr, mais pour celles et ceux qui parfois allaient travailler pour ces personnes savaient pouvoir trouver là plus qu'ailleurs des conditions de travail plus respectueuses, plus humaines aussi, nul ne peut le contester.

On y était respecté reconnaissait les gens et cela vaut beaucoup d'autres choses.

 

Des gens forts courageux, le père travaillait aussi à l'usine, alors le côté humain était reconnu dans cette demeure. N'allez pas leur parler du sens de la vie, ils savent mieux que nous.

Des gens que je connais, que j'apprécie, que je respecte; Merci à Patrice pour ses photos prêtées qui me permettent aujourd'hui d'écrire cela.

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 avril 2010 4 08 /04 /avril /2010 10:21

 

 Une fois la mise en couche terminée, celle-ci était entourée par un encadrement en bois, recouverte de paille puis par des tôles afin de préserver les racines du froid et de la pluie.

 Ensuite venait le temps de la chauffe, un cadre (ça s'appelait comme ça) enterré dans la couche était relié à une chaudière qui se trouvait bien sûr à l'extérieur de la couche. Cette dernière fonctionnait au charbon, c'était de conception simple mais efficace. Il fallait ravitailler souvent, environ toutes les trois heures, ceci jour et nuit.

De la bonne conduite de cette opération dépendait aussi le résultat final. Il suffisait que la température ne soit pas constante à l'intérieur de la couche pour perdre plusieurs jours.

En général, lorsque tout se passait bien, cela durait 21 jours. Et lorsque les endives étaient à maturité, la couche était (tirée), c'est-à dire récoltée.

En début et fin de campagne, on pourrait dire que c'était assez agréable, il ne faisait pas froid, tout allait pour le mieux. Hormis là encore une position à genoux ou penchée en avant qui rendait cette tâche pénible.

 

a

 

 

c

 

Ces photos sont assez parlantes n'est-ce pas.

Imaginez lorsqu'il pleuvait, lorsqu'il gelait, qu'il neigeait. Sous le vent et le froid des jours entiers.

Entre la mise en couche qui débutait souvent bien avant six heures du matin, je me souviens avoir vu de la lumière sur des chantiers avant cinq heures, pâle lueur d'une ampoule qui ne dépassait pas 60 watts, juste de quoi éclairer, pas plus. Des ombres fantomatiques qui s'affairaient à tout va.

Qui mettait en couche, qui en tirait une autre, préparant ainsi une journée de travail. Sortir les endives à la brouette chargée de plusieurs caisses devenait harassant lorsqu'il fallait le faire dans la boue. Mais c'était comme ça.

Bien sûr, chez les endiviers équipés de tracteur et autre matériel, l'organisation était plus facile. Cela aidait les hommes et les femmes aussi, ne les oublions pas.

 

Ces photos datent de l'année 1951.

Alors pour celles et ceux du cru qui reconnnaissent des personnes sur ces photos, je leur laisse le soin de se manifester à leur tour.

 

Sur la première photo:

De droite à gauche, Mr CAPELLE Armand, Alfred CAPELLE, Christian CAZE.

 

Sur la seconde photo: 

De droite à gauche, Mr CAPELLE Armand, au centre Pierre PATUREL (dit Gabriel), Christian CAZE.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
6 avril 2010 2 06 /04 /avril /2010 20:47

 

 

  Voici deux photos qui présentent une des phases avant la mise en couches à proprement parler.

Les racines étaient placées en couches afin de continuer la (pousse) et obtenir à la fin les fameuses endives. La première manière était de les placer à la main dans la couche, serrées les unes aux autres, ce qui formait au final un véritable tapis de racines. Ce travail s'effectuait la plupart du temps à genoux,ce n'était guère confortable. Souvent les personnes se servaient d'un (paillou) sac en jute dans lequel était placée de la paille. Pour avoir moins mal aux genoux. 

 

La seconde était de placer les racines dans des bacs en tôle ; Les racines étaient mises   à l'envers dans le bac, ce qui fait que ce dernier lorsqu'il était placé dans la couche et retourné les racines étaient dans le bon sens. Cette méthode fût employée dans les années soixante ou un peu avant par les premiers. Elle avait ceci d'important outre le fait d'être un peu plus rapide, de pouvoir préparer à l'avance une couche et de la mettre en place tout ausi rapidement.

 

e

 

  Cette opération s'effectuait directement au pied du tas de racines. Les personnes travaillaient penchées en avant et ce travail était tout de même pénible. Comme sur ces photos, bien des femmes ont elles aussi participées à ce travail. Alors imaginez un peu lorsque les conditions hivernales s'installaient ce que pouvait être les conditions de vie de ce travailleurs (ses).

 

d

 

Des personnes trouvent des solutions pour rendre cette opération moins contraignante, soulageant aussi leur pauvre dos. Le travail à hauteur voyait le jour..

Et cela durait de longs mois.

Voici donc un résumé d'une des phases  de culture de l'endive.

 

Ces photos datent environ des années soixante. Elles mettent en scène des personnes de Nurlu, certaines et certains d'entre vous les reconnaitront. Je suis fier de vous les présenter aujourd'hui.

Je vous laisse parler, si vous le voulez bien.

 

Sur la première photo:Premier plan à droite.

Marie SALATA, X, Clémence BAUDLOT

 

 

Sur la seconde: Premier plan à droite.

Germaine CAZE, Lucienne VELU .

 

Partager cet article
Repost0
31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 11:10

 

 La première partie est un copier-coller d'un site dont vous trouverez l'adresse ci-dessous. Je ne saurais dire mieux, ni davantage que ce qui est déjà écrit, c'est donc pour cela que j'ai choisi cette option. La seconde partie comporte des photos de Nurlusiens au travail. Et d'appréciations plus personnelles.


http://a.gouge.free.fr/bohain%20photos/souvenirs/culture%20des%20endives.htm

 

 

 

 

 

                                             
                                                                                         
                                 
Le forçage en couches
Si les caves sont trop petites, on ira tout simplement repiquer les endives à l’extérieur, où la place ne manque pas ; c’est ce qu’on appelle les couches, ou silos. Deux problèmes restent à résoudre : la lumière et la température. Pour la lumière, pas de problème : on recouvre tout simplement les endives par des tôles ondulées cintrées et le tour est joué. Le problème de la température est plus délicat à résoudre.
                 
                       
            Sachant que dans une cave à 12 ou 15°C votre endive met plusieurs semaines à se développer, il devient impensable de la faire pousser par des températures hivernales où la végétation est bloquée. Seule solution : chauffer la terre et isoler thermiquement le mieux possible la couche pour maintenir les racines à une température voisine de 20°C. Le chauffage s’obtenait par une circulation d’eau chaude dans des tuyaux enterrés. Dans notre région, les producteurs étaient équipés de chaudières à charbon de forme curieuse, implantées à côté de la couche et produisant de l’eau chaude qui circulait dans les tuyaux par thermosiphon.                
             
En cas de grands froids, il fallait faire le plein de combustible toutes les trois heures, jour et nuit ! Malheur aux riverains des producteurs : ils passaient les mois d’hiver dans les odeurs de fumée des poêles à charbon ! Enfin, l’isolation thermique était tout simplement réalisée par une épaisse couche de paille, soit coincée entre les endives et la tôle ondulée, soit placée au-dessus de la tôle. Grâce à ce procédé, une couche permet la production de plusieurs centaines de kilos d’endives après 21 jours de forçage. La production de masse peut commencer ! Cette méthode était la seule utilisée depuis l’introduction de la culture de l’endive en France jusqu’au début des années 60. Certains producteurs de notre région restent fidèles au forçage en couches, arguant du fait que leur produit est meilleur et moins amer qu’avec le procédé contemporain de forçage. Notons que les tenants du forçage en couches utilisent de moins en moins la chaudière à charbon, remplacée par un chauffage électrique avec des résistances enterrées ; ils n’ont pas à se réveiller la nuit pour remplir le poêle de combustible et ils n’enfument plus les voisins ! L’isolation thermique est également améliorée en recouvrant les tôles de films en matière plastique.
                                                 
                 

chaudières à charbon
                           
                                   
       
Le stockage réfrigéré des racines de chicorée
Mais au fait, pourquoi l’endive ne se trouvait jadis qu’en période hivernale ? Pour une raison évidente : on arrache les racines de chicorée au début de la saison froide. Tant que les températures sont basses, la végétation est bloquée : on peut conserver facilement ces racines et étaler la production d’endives par forçage sur les mois d’hiver. Par contre, dès le retour du printemps, les racines encore stockées vont se mettre à germer naturellement, produisant des feuilles vertes immangeables ! Les racines non utilisées au printemps étaient perdues. Dans les années 60 sont apparus les premiers stockages réfrigérés pour pouvoir conserver les racines à une température voisine de 5°C quelle que soit la température extérieure. Grâce à cette technique, le repiquage des racines en vue du forçage devenait théoriquement possible pendant toute l’année. C’est également dans cette décennie que la technique du forçage s’est profondément modifiée avec l’apparition du forçage hydroponique.

 

                                                             -----------------------------------------------------------------------

 

 

Suite:

 Le démariage terminé ne signifiait pas que les travaux aux champs cessaient pour autant. Car à cette époque l'agriculture en général était encore (Propre) dirais-je, c'est à dire exempte d'herbicides et autres pesticides aussi. Il fallait donc aller < Repasser> dans les champs pour empêcher les mauvaises herbes d'être trop nombreuses et de ce fait nuire à la culture en place. Cela se faisait également pour les betteraves. Et il y en avait des mauvaises herbes croyez moi. Toutefois, cette tâche était moins pénible parce que les gens employaient pour ce faire une binette à long manche. Ils n'étaient plus courbés et avançaient plus vite aussi.

 

Ensuite à la fin de l'été et en automne, la récolte des racines( ou carottes, si vous préférez) avait lieu et ce n'était pas une mince affaire non plus.

 

Souvenirs:

Dans les années 1960, il était courant que la récolte des racines se fasse encore à l'aide d'un cheval.

 

C'était dans un autre village, un dimanche matin, il faisait froid et les champs étaient recouverts d'une gelée blanche, dans la plaine le vent soufflait.

Environ huit heures trente du matin

Plusieurs familles s'étaient réunies dans le champ d'endives pour les arracher; Des hommes, des femmes, des personnes âgées et des enfants.

Ils étaient venus donner un coup de main.

Chacun se préparait au travail, échangeant aussi des dernières nouvelles, le cheval, prêté par un agriculteur, est arrivé avec son conducteur et bien vite le travail commença.

Il fallait savoir mener un cheval tirant une charrue au ras de la route d'endives, faire passer le fer le plus près possible des racines afin que les personnes puissent juste derrière les sortir de terre par un simple mouvement de basculement et les mettre en ligne assez loin pour ne pas gêner.

D'autres personnes reprenaient ces racines à présent sorties de terre  pour en couper les feuilles vertes à environ deux centimètres du collet, en allant cette opération faite, ils en faisaient des petits tas qui ensuite étaient chargés dans des mannes et transportées jusqu'à un tombereau par des hommes aussi.

 Nous, enfants, participions comme nous le pouvions, de çi de là, contents d'être présents, sans doute aussi fiers qu'on nous laisse faire quelque chose comme eux.

Nous nous sentions Grands..

Le froid était mordant, les visages rougis par le vent, les yeux qui pleuraient et les nez qui coulaient, un revers de manche pour essuyer tout cela, pas le temps de se moucher et d'ailleurs comment le faire avec des mains pleines de terre.

Une petite pose, quand même, le temps de s'offrir un café sorti tout chaud d'un thermos pour ceux qui en voulaient, certains hommes, préférant boire un (canon) et allumer bien vite une cigarette roulée par avance, que déjà le cheval était relancé à l'assaut des routes suivantes. Les mains et les pieds gelés, les corps tremblant dans des vêtements qui n'étaient pas assez chauds, transis jusqu'au plus profond d'eux mêmes, ils reprenaient tous le travail dans un même élan, se motivant de plus en plus. Se dépêcher encore un peu, pour finir de charger ce tombereau et retourner au village, mettre à l'abri les racines afin qu'elles ne gèlent.

 

Et puis, cette phrase, lancée haut;

Dépêchez vous, l'heure tourne, ça va être la messe!

Alors, sans un mot à présent, l'allure s'accélère, c'est vrai il y a messe au village, comme tous les dimanches. L'accent est mis à présent sur cela.

La volonté, la motivation firent que le travail fût accompli dans le temps imparti, et qu'à onze heures du matin, nombre des personnes présentes étaient à la messe.

Croyez vous que pour autant, la journée était terminée?

Sortis de là, il fallait pour ces dames aller vite faire à manger, pour la marmaille grandissante, et les hommes s'affairer à d'autres tâches, s'occuper de la volaille, voire à couper du bois, ou plus simplement s'occuper des endives.

Tout cela prenait du temps.

 

Et comme le disaient souvent les anciens;  Les journées ne sont pas assez longues.

 

Seigneur, donnez nous le temps et la force aussi.

Cette phrase entendue ce matin là, exprimée par une mère de famille qui se croyait seule à ce moment là me fit prendre conscience de la réalité de la vie. De sa dureté aussi.

Et je la vis pleurer.

 

J'avais à peine dix ans.

 

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 21:26

La première partie est un copier-coller d'un site dont vous trouverez l'adresse ci-dessous. Je ne saurais dire mieux, ni davantage que ce qui est déjà écrit, c'est donc pour cela que j'ai choisi cette option. La seconde partie comporte des photos de Nurlusiens au travail. Et d'appréciations plus personnelles.


http://a.gouge.free.fr/bohain%20photos/souvenirs/culture%20des%20endives.htm



LA CULTURE DES ENDIVES
                                 
                                                                                         
   
La France est le premier producteur mondial d’endives, les régions Nord - Pas-de-Calais et Picardie assurant à elles seules 80 % de la production nationale. Il s’agit donc bien d’une spécialité régionale. Le nom de ce légume varie selon les régions : la majorité des français l’appellent endive, les habitants du Nord de la France et les Belges francophones disent chicon, les Flamands witloof. Les encyclopédies définissent l’endive comme un bourgeon hypertrophié et compact de la chicorée, obtenu par forçage à l’obscurité. La suite va vous dévoiler le sens de ces termes un peu barbares et vous éclairer sur la culture, très technique, de ce légume.
                     
    Un peu d’histoire La petite histoire veut que l’endive telle que nous la connaissons aujourd’hui a été découverte par hasard au début du 19ème siècle par un agriculteur de Schaerbeek (région de Bruxelles), Jan Lammers qui, ayant laissé pendant plusieurs semaines dans sa cave des racines de chicorée recouvertes de terre, a découvert que des feuilles blanches et compactes, parfaitement comestibles, avaient poussé.                          
                                     

Un des derniers producteurs de la région exploitant encore des couches chauffées par des chaudières à charbon.
                       
     
L’endive, ou plutôt le chicon était né ! Bréziers, jardinier chef de la Société d’Horticulture Belge, mis au courant de cette découverte, a étudié ce phénomène au Jardin Botanique de Bruxelles et, en 1846, a défini les bases du forçage des endives. L’endive est restée longtemps une spécialité belge (on disait endive ou chicon de Bruxelles), le secret du forçage étant particulièrement bien gardé. La légende prétend que le terme endive utilisé en France a été inventé à la fin du 19ème siècle par un vendeur parisien de chicons de Bruxelles qui ne se rappelait plus le nom du légume présenté sur son étal ! Il a fallu attendre 1920 pour que les agriculteurs français du Nord de la France se lancent dans cette culture.
                         
 
Les deux étapes de la culture de l’endive La première étape est simplement la pousse en pleins champs de la chicorée. Le semis se fait au mois de mai et l’arrachage au mois de novembre. Intervient alors l’étape du forçage mise au point par Bréziers : cette opération consiste à repiquer les racines de chicorée (aussi appelées carottes) dont on a coupé les feuilles vertes à 4 ou 5 centimètres du collet, et de faire pousser l’endive dans l’obscurité pour obtenir des feuilles blanches, en ayant pris soin de serrer au maximum les racines les unes contre les autres pour avoir un légume le plus compact possible et lui donner sa forme caractéristique. Depuis plus d’un siècle et demi d’existence, la culture de l’endive a beaucoup évolué. La culture en pleins champs de la chicorée s’est évidemment mécanisée, bras humains et chevaux ayant été remplacés par des machines et des tracteurs, mais le principe reste immuable. L’étape du forçage a par contre subi des évolutions considérables : d’une production artisanale pendant les mois d’hiver on est passé à une production industrielle pendant pratiquement toute l’année. 


                                                            ---------------------------------------------------------


Les photos ci-dessous représentent des personnes de Nurlu, il s'agit là de la première étape après le semis, dénommée le démariage, c'est-à dire, ôter les doubles qu'il pouvait y avoir, cela se pratiquait à l'aide d'une petite binette. Cette tâche était longue et fastidieuse car il fallait être baissé tout le temps et nombre de personnes se rappellent encore des affreuses douleurs des débuts de campagne. En plus, comme la nature n'attend pas quand son heure est venue, il fallait être très présent aux champs pour terminer cette opération dans les plus brefs délais. Alors partir de bonne heure, parfois pour certains au lever du jour dans la fraicheur matinale, sous le vent aussi qui gelait les membres. Ensuite aux heures les plus chaudes de la journée, supporter le soleil qui vous brulait le dos et cuisait la cervelle. Des journées entières à travailler au milieu des champs, ne pas perdre de temps, car il suffisait parfois de plusieurs jours de pluie pour se retrouver dans une position délicate et le temps perdu ne se  rattrape jamais.
C'était une période malgré tout où les gens se retrouvaient de bon coeur aux champs, car c'était une autre saison qui commençait pour eux, elle donnait du travail à de nombreuses personnes, beaucoup de femmes d'ailleurs participaient à ces travaux, aidant leur mari, et bien sûr des enfants accompagnaient, apprenant ainsi le travail.
C'était une période qui apportait aussi d'un autre côté un peu plus d'argent aux familles et dans la majorité des cas, c'était plus que nécessaire car les salaires étaient bien loin d'être suffisants pour subvenir aux besoins des ménages.
Et ici comme ailleurs, durant cette campagne aux champs, les personnes participant à ces travaux auraient pu rivaliser sans problèmes avec les plus grands bronzés des bords de mer, tant d'heures passées ainsi, leur peau était brulée si fort qu'on aurait jamais cru que c'étaient des gens du Nord.

img019


img020


Certains bien sûr reconnaitront, se reconnaitront, et je leur laisse le soin de se présenter s'ils le veulent bien. Au fil des pages que je vais consacrer à ce sujet, nous les retrouveront et j'espère bien que d'autres viendront  les rejoindre, apportant de cette manière plus de consistance à ce sujet qui vaut bien qu'on s'y intéresse.
 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Nurlu; Le blog de jacques
  • : Je crée ce blog avant tout pour faire connaitre notre village, ce qui s'y passe aux alentours aussi,le raconter au fil du temps, afin de constituer une mémoire pour ceux qui le connaissent de près ou de loin. Que chacun se souvienne, y puise ce qu'il cherche ou tout simplement participe à l'enrichissement de ce site.
  • Contact

Page d'acceuil

Recherche

Les fleurs de mon jardin

Compteur global

 

Visites depuis sa création le 16/09/2009

 

 

 

Compteur Global

Pages

Prévisions météo à Nurlu